Guide de lecture

Cette page référence les principales éditions françaises qui permettent de lire les poèmes ou la correspondance d’Emily Dickinson.

Si vous avez besoin de plus d’aide pour commencer votre découverte :

Recueils bilingues

Les poèmes d’Emily Dickinson peuvent être difficiles d’accès, en version originale anglaise ; même lorsqu’on a un bon niveau en anglais, en raison de la variété du vocabulaire, parfois pointu, et du sens qui n’est pas toujours clé en mains. Il existe de nombreuses traductions en français de son œuvre. Les recueils bilingues sont une bonne façon d’appréhender la poésie d’Emily Dickinson.

Car l’adieu, c’est la nuit, une traduction de Claire Malroux. Sélection de poèmes, en édition bilingue, brassant toute l’oeuvre de la poétesse. Une traduction accessible, large, faisant de ce livre un excellent premier point d’entrée dans la poésie d’Emily Dickinson.

Quatrain et autres poèmes brefs, une traduction de Claire Malroux. Sélection de poèmes courts, en édition bilingue. Emily Dickinson s’est grandement illustrée dans des poèmes effectivement très brefs.

Poésies complètes présente une traduction intégrale de la poésie d’Emily Dickinson, par Françoise Delphy. En édition bilingue. Françoise Delphy livre par ailleurs une belle introduction analysant l’oeuvre et la vie de la poétesse.

Correspondance

La correspondance d’Emily Dickinson est très abondante. Ses lettres sont une forme de prose poétique. Elle avait par ailleurs l’habitude d’ajouter des poèmes dans les lettres adressées à ses proches.

Lettres aux amies et amis proches est la traduction, par Claire Malroux, d’une majeure partie des lettres d’Emily Dickinson à ses proches. Parmi eux, Susan Gilbert et T.W. Higginson.

Autoportrait au Roitelet rassemble les courriers d’Emily Dickinson à son ami T.W. Higginson ainsi qu’à sa soeur. Les Belles Lettres y ont ajouté quelques poèmes ainsi que des extraits de son herbier, livrant un livre-objet complet et sublime.

Les éditions L’Orma sont spécialisées dans de petits livres dédiés à la correspondance d’écrivains et d’écrivaines. Un volcan silencieux, la vie présente ainsi une petite sélection de lettres.

Sur Emily Dickinson

Pour mieux comprendre la poésie d’Emily Dickinson, il faut aussi lire les textes de ses traductrices, ou des paroles d’écrivains et d’écrivaines à son sujet.

Claire Malroux est l’une des principales traductrices d’Emily Dickinson. Dans cet ouvrage, elle livre son approche, intime, de la poétesse, à partir de sa connaissance de sa vie et de sa poésie. « Nos langues se sont mêlées, nos écritures. J’ai cherché du mieux que j’ai pu à restituer son langage, sans rester à la surface des mots, en essayant de remonter à la source de ce qui chaque fois déclenchait en elle le désir et le besoin d’écrire le poème ou la lettre. »

Françoise Delphy a traduit l’intégralité de la poésie d’Emily Dickinson, ainsi que sa correspondance. Dans cet ouvrage biographique, elle présente en détail tout ce que l’on sait de la poétesse. Elle aborde son entourage (le « clan » Dickinson), ses amitiés, ses amours, mais aussi sa vie intérieure : la mort, la nature, le volcan, l’amour. Une approche complète.

Cet essai de Dominique Fortier a eu l’honneur du Prix Renaudot, en 2020. À partir des lieux où Emily Dickinson a vécu et de ce que l’on sait de sa biographie, Dominique Fortier a essayé de combler les trous en imaginant quelle pouvait sa vie, ses sentiments. Un ouvrage entre biographie et poésie.

Christian Bobin était lui-même un poète. La dame blanche est donc la rencontre, à travers le temps, entre deux poètes. Il s’agit d’un très court ouvrage où Christian Bobin évoque la vie d’Emily Dickinson et la façon dont la puissance poétique pouvait habiter ce quotidien. C’est une sorte d’hommage.

La publication de My Emily Dickinson fait date. Publié en 1985 par Susan Howe (elle-même écrivaine, mais aussi critique littéraire), cet essai a offert un autre regard sur la poésie d’Emily Dickinson.

Ce deuxième livre de Dominique Fortier consacré à Emily Dickinson se penche sur les trois femmes qui ont contribué à faire connaître la poétesse après sa mort. Une ode à celles sans qui les mots de Dickinson ne nous seraient peut-être jamais parvenus. Un livre puissant pour se plonger dans l’atmosphère dickinsonnienne.

Je serai le feu n’est pas spécifiquement sur Emily Dickinson, mais il a sa place en conclusion de ce guide. La dessinatrice Diglee dédie cet ouvrage à une cinquantaine de poétesses, livrant un dessin, quelques éléments biographiques et poétiques, sur chacune d’entre elles. Elle évoque sa première « rencontre » avec Emily Dickinson dans le chapitre consacré.